Le Brexit un changement Européen
Le Brexit
Le point de départ :
Le terme ‘Brexit’ est un mot-valise, contraction de « Britain » et « Exit » qui désigne la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. En 2013, le Premier Ministre David Cameron avait promis d’organiser un référendum sur une possible sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne si son parti remportait les élections législatives en 2015. Malgré les sondages défavorables les Tories ont gagné ce scrutin. Un referendum fut donc organisé le 23 juin 2016, mobilisant un grand nombre d’électeurs et remporté par les ‘Brexiters’ avec 51,9% des voix contre 48,1% pour le ‘Remain', bien que Cameron lui-même ait fait campagne pour le maintien. Il démissionna et fut remplacé par l’actuelle Premier Ministre Theresa May, bien qu’elle ait également soutenu le ‘Remain’, Boris Johnson pour sa part, principal artisan du ‘Brexit’, ayant décliné le poste. C’est donc elle qui est en charge de l’organisation de la ‘sortie’ de son pays.
Le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne en mars 2019, soit après deux ans de négociations prévues par le déclenchement de l'article 50 du traité sur l'Union européenne, lequel encadre les conditions de sortie d'un Etat membre de l'Union. Cet article ne détaille pas concrètement la manière dont le retrait doit s'organiser ; il stipule simplement que l'Union et l’Etat sortant doivent négocier afin de fixer un accord décrivant les modalités de ce retrait, que le Conseil européen conclura ensuite à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen. Les principaux acteurs de ces négociations sont le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE pour le Brexit. Outre-Manche, le comité de négociateurs de Theresa May est composé de ministres conservateurs parmi lesquels le secrétaire d'Etat au Brexit, l’eurosceptique Dominic Raab.
Un accord Européen :
Début 2018, les Vingt-Sept se sont accordés sur les conditions de la période de transition post-Brexit, qui s'étalera de mars 2019 à décembre 2020. Cette période devrait permettre aux deux parties de préparer leurs futures relations, notamment au moyen d'accords commerciaux.
Cet accord doit décrire principalement les modalités du futur partenariat entre l’Europe et le Royaume-Uni, notamment le montant que le pays devra verser au budget européen. Il devra également définir le statut des citoyens européens installés au Royaume-Uni et réciproquement celui des Britanniques actuellement installés dans un des pays de l'UE, résoudre le problème de la frontière avec l'Irlande, et définir le statut de l'Irlande du Nord. L'Angleterre devra également faire face à la montée indépendantiste et europhile des écossais. Il faudra également statuer sur le maintien de la coopération militaire britannique. Un autre chantier imposant concerne la mise en place d’un nouveau cadre pour les échanges de produits et services alors que près de la moitié des exportations britanniques est destinée à l'Union européenne.
L'après Brexit :
Quelle sera la facture de la sortie de l'UE ? Le Royaume-Uni pourrait devoir verser jusqu'à 60 milliards d'euros au budget européen, montant correspondant aux engagements pris jusqu'à la fin du cycle budgétaire en 2020.
Selon une étude publiée récemment par le Centre for European Reform (CER), la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne a déjà coûté 500 millions de livres par semaine (560 millions d'euros) à l'État britannique. L'économie britannique serait de 2,5% inférieure à ce qu'elle aurait été avec un maintien dans l'UE. Cela correspond à 52 milliards de livres depuis deux ans. Un chiffre qui serait en constante augmentation depuis. Les entreprises seraient plus prudentes quant à leurs investissements du fait de l’instabilité politique qui fait craindre aux investisseurs qu'aucun plan d'accompagnement du Brexit ne soit prévu pour les sociétés.
Un impact en France :
Mais le Brexit coûtera également très cher aux entreprises françaises, près de 4 milliards d'euros par an. La France est le troisième pays le plus impacté de l'UE après l'Allemagne et la Hollande. Les secteurs les plus touchés seront l'agroalimentaire, l'industrie automobile et les biens de consommation, indique une étude du cabinet Oliver Wyman en collaboration avec Clifford Chance.
Un impact mondiale :
Les conséquences politiques du Brexit pour l'Union européenne sont difficiles à prévoir. La sortie du Royaume-Uni est une catastrophe pour certains : de fait, l'Union européenne perd l'une de ses trois grandes puissances, une des plus importantes places financières au monde, le premier partenaire diplomatique des Etats-Unis en Europe ainsi que l'un des seuls Etats européens entretenant une armée régulière conséquente. Pour d'autres, elle peut permettre de ressouder l'Union : le Royaume-Uni étant historiquement l'un des pays les moins favorables à l'intégration européenne, sa sortie peut inciter les autres Etats à aller de l'avant.
Actualité au 23/10/2019 :
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L'auto-diagnostic permet aux entreprises d'analyser leur niveau de préparation avant le BREXIT. Cela est particulièrement utile pour les entreprises qui importent ou exportent de et vers la GB mais également celles qui ont des sous-traitants ou achètent des pièces en provenance de GB.